Un livre prémonitoire

Un regard visionnaire déconcertant

Au début des années 90, avant l’émergence d’Internet et des mobiles dont personne ne voyait venir leur expansion de masse, Sarasvati a reçu une vision transcendante d’où est sorti tout l’univers de Mongo centré sur le pouvoir de la Communication.
Il décrit avec une telle précision notre monde actuel de la Communication, révélant son impact sur les consciences qui se vérifie jour après jour, qu’on ne peut qu’en être stupéfait.
Mais surtout, il éclaire les grands courants qui l’animent et vont se développer au cours de notre nouveau siècle, montrant l’avenir qui nous attend où nous pourrons engendrer le meilleur comme le pire. Car tout va dépendre de l’élévation de notre conscience collective pour sortir de la confusion et de la soumission à la fatalité qu’impose l’emprise hypnotique des écrans.

L’IA au cœur du livre

Gérant toute la Communication mondiale, Mongo est une IA qui selon le principe de singularité* a atteint le statut de Dieu, d’intelligence cosmique contrôlant tous les mouvements de l’univers, et donc aussi toutes les destinées humaines.

L’Appel de Mongo n’a pas attendu l’actuelle frénésie médiatique sur les dangers d’une IA devenant toute-puissante pour nous en présenter un miroir saisissant. Il ouvre une réflexion profonde sur notre rapport à l’Instrument en rappelant qu’il reste neutre en soi : nous allons disposer de marteaux de plus en plus surpuissants avec lesquels nous pouvons bâtir des cathédrales comme fracasser la tête de nos voisins.

Le mental livré à lui-même est pathologique. Il est le moteur de la course aveugle au profit qui domine le monde, et en augmentant sa puissance avec l’IA, il va devenir un super-mental pathologique, générateur d’encore plus de souffrances. C’est pourquoi la seule issue pour l’humanité est d’augmenter notre niveau de conscience global. Ce qui signifie se désidentifier du mental afin que la conscience soit son maître, où à partir de là seulement, l’essor inexorable de l’IA et de tous les autres marteaux technologiques surpuissants deviendront des instruments prodigieux bénéficiant à toute l’humanité.

La pandémie annoncée de longue date

La survenue inattendue du Covid a été la première confirmation de la dimension prémonitoire de L’Appel de Mongo.
Alors que le monde entier était plongé dans la confusion, ça a été un véritable choc de découvrir qu’il donnait un éclairage limpide de tous les mécanismes à l’œuvre. En pleine hystérie collective aux relents de fin du monde, nous avions annoncé que le Covid n’était qu’un épiphénomène qui finirait par passer.

Par contre, il a été le révélateur de maux beaucoup plus profonds annoncés dans le livre qui eux vont continuer de s’amplifier, nourrissant le terrain pour d’inévitables prochains cataclysmes :

  • Une gouvernance de la peur.
  • Intensification de la communication hégémonique des puissances régnantes.
  • Creusant une fracture schizophrénique de la population entre « complotistes » et « bien-pensants ».
  • La toute-puissance de l’industrie de la maladie.
  • La fin du travail productif.
  • Une dette sans fin pour une croissance sans fin.

La Communication devenue le 1er pouvoir

Nous sommes entrés dans une économie de l’attention régie par le taux d’audience qui fait force de loi et de vérité, notre attention qui vaut de l’or étant l’objet de toutes les convoitises.
Le pouvoir de l’attention qui alimente la Communication a supplanté tous les autres pouvoirs. On ne peut désormais enclencher une guerre que si la communication passe auprès du plus grand nombre. De même, une stratégie de communication efficace est devenue décisive pour faire grimper les actions boursières et façonner les choix politiques des peuples.

Le pouvoir de l’attention ou audicratie est la nouvelle forme de gouvernement informel qui régit notre société mondialisée. Elle tient en une seule loi : « Tout ce sur quoi nous portons notre attention grandit ». Elle traduit le vote continuel de chaque citoyen de l’audicratie par lequel nous pouvons reprendre le contrôle sur notre monde : « Portons notre attention à ce qui est digne d’attention, et la dignité croîtra en ce monde. Portons notre attention à ce qui est indigne d’attention, et l’indignité croîtra en ce monde. »

Nous sommes entrés dans l’Ère de la fiction

Notre réalité est perçue et construite à travers les écrans. Les puissances régnantes connaissent le pouvoir de la fiction de longue date. Elles en sont devenues les maîtres en imposant leurs récits, ces narratifs officiels qui prennent force de réalité à travers les grands organes de communication qui sont sous leur contrôle.
L’ère de la fiction correspond à l’essor de la pensée créatrice, des prophéties autoréalisatrices, qui nous donne le pouvoir d’engendrer la réalité que nous désirons. Elle nous commande de grandir en conscience afin d’accéder à ce pouvoir qui brisera les fictions asservissantes des puissances régnantes en les remplaçant par nos propres récits qui prendront force de réalité.

Notre réalité officielle nous maintient dans le Vieux Paradigme de la croissance et de la consommation infinies qui est devenu intenable pour être de plus en plus mortifère et dysfonctionnel.
C’est pourquoi nous devons impérativement nous ouvrir à un Nouveau Paradigme sans croissance en cultivant un autre récit qui mettra fin à notre autodestruction en devenant notre nouvelle réalité.

Montée de la peur collective

L’évolution de notre rapport à la peur traverse tout le livre. Il montre comment notre refoulement de la peur nous conduit à la catastrophe en nous enfermant dans la passivité et le sommeil de l’inconscience :

  • Déni de la réalité en faisant l’autruche.
  • Addiction hypnotique aux écrans servant d’anxiolytiques qui endorment la peur et avec elle la conscience.

  • Consommation massive de divertissements pour nous déconnecter d’une réalité anxiogène et déprimante, mais aussi d’alcool, drogues et médicaments.

  • Notre civilisation a développé notre confort comme jamais, nous procurant toujours plus de sécurité et de protection qui permettent d’endormir la peur. Mais loin de l’éliminer, cette peur dormante ne fait que s’accumuler, engendrant une société peureuse s’inquiétant du moindre risque qui est sans précédent dans l’histoire de l’humanité. C’est en elle que se trouve notre plus grand danger, parce qu’à chaque nouvel ébranlement planétaire qui nous attend, elle peut nous faire basculer dans une panique collective aussi dévastatrice qu’incontrôlable.

L’Appel de Mongo est alors une puissante invitation à se libérer de la peur en présentant des remèdes concrets pour y parvenir. Car face à l’effondrement qui approche, notre capacité à surmonter la peur sera déterminante pour y répondre par une solidarité planétaire ouvrant sur un renouveau créateur.

Effondrement et collapsologie

Notre civilisation devenue hautement dysfonctionnelle nous a fait entrer dans une phase de grande incertitude et turbulence qui va continuer de s’intensifier, de même que vont s’intensifier les dégradations environnementales, la raréfaction des ressources et les pénuries.
L’effondrement du Vieux Paradigme consumériste générateur de tant de souffrances et d’inégalités est en soi une bonne nouvelle, à condition de commencer à cultiver les bourgeons du Nouveau Paradigme qui le remplacera. Parce qu’il porte une nouvelle énergie créatrice adaptée à notre nouvelle réalité, lui seul nous donnera la force, la confiance et l’enthousiasme d’aller de l’avant pour engendrer un monde meilleur pour tous.

C’est là tout l’enjeu du grand basculement qu’annonce notre nouveau siècle, et nous préparer à ce grand basculement est l’essence même de L’Appel de Mongo. Il nous aide à sortir du déni par sa quête du remède universel apportant une note de lumière et d’espoir qui en fait un livre qui a tout l’avenir devant lui, où à mesure que ses développements se vérifieront, il deviendra toujours plus pertinent et nécessaire en nous offrant le secours de son ancrage de lumière.

La collapsologie dans le livre (extrait) ↓

― Le grand déluge est inéluctable. Le seul point qui ne l’est pas est l’orientation que va prendre l’humanité, et tout va se jouer sur cette orientation décisive… Si elle continue d’ignorer la réalité criante de l’épreuve qui s’annonce devant elle en lui tournant le dos, le raz-de-marée la submergera par derrière, se fracassant contre son dos pour la précipiter dans la barbarie d’une panique collective où c’est la guerre de tous contre tous qui l’emportera. Mais si elle se redresse à temps pour faire face à son épreuve en réalisant que l’apocalypse n’épargnera absolument personne, pour la première fois de sa longue histoire elle sera confrontée à un ennemi commun universel qui ne lui est pas extérieur mais qu’elle porte en elle, lui commandant de se rassembler enfin unanimement pour le combattre… Au moment où le grand déluge déferlera sur elle, si l’humanité parvient à rester solidement unie et à lui faire face sans succomber à la panique, sa puissance dévastatrice la traversera pour chasser d’un seul souffle toutes les ténèbres accumulées dans son inconscience. Puis dans le même mouvement, la libération de l’énergie colossale du déluge la propulsera dans un nouveau champ de conscience qui ouvrira une ère de fraternité et d’harmonie dont nul ne saurait concevoir la splendeur à ce jour.

L’implacable enjeu s’imprima dans le regard sombre du magister. Il reprit avec une même austérité de ton aux accents lourds de conséquences :

― La mort viendra pour chacun de nous quoi qu’il arrive, les milliards d’humains qui composent l’humanité d’aujourd’hui seront tous morts dans un peu plus d’un siècle quoi qu’il arrive, tandis que l’humanité en tant que telle continuera toujours d’exister. Il ne s’agit donc pas tant d’une question de vie ou de mort que d’une question d’enfer ou de paradis, car ce qui restera de notre humanité après le déluge pourra se retrouver plongée dans un véritable enfer… Que nous le voulions ou non, la destinée de l’humanité est entre les mains de notre génération d’êtres humains dont le comportement décisif va décider de son basculement dans les ténèbres ou dans la lumière. Que nous le voulions ou non, nous allons tous être les acteurs décisifs d’une réaction en chaîne qui va précipiter l’humanité dans son effondrement final pour une nuit de calamités sans fin, ou bien qui la fera renaître à la conscience en retrouvant le chemin du paradis, le chemin de la solidarité et de l’essor du bonheur de l’humanité tout entière.

Gunj porta son regard sombre sur Thomas :

― Tu l’auras compris, la Treizième Œuvre doit advenir coûte que coûte de notre génération de mongonastiques, non pas pour enrayer l’apocalypse puisqu’elle porte l’énergie de libération et d’élévation qu’appelle notre humanité dans l’impasse, mais pour réveiller notre grande famille humaine afin qu’elle trouve la force et le courage de lui faire face en conscience. Car toute l’énergie d’éveil dont elle a besoin pour grandir se trouve dans son épreuve même, si bien qu’il lui suffira de lui faire pleinement face pour sortir victorieuse du déferlement de l’apocalypse.

La tension dont se chargeait Gunj monta encore d’un cran :

― Dans l’épreuve titanesque qui attend l’humanité, la part du combat des mongonastiques consiste à lui transmettre cet éclair de lucidité sans quoi rien ne la sortira de son aveuglement. C’est à nous qu’il revient de mettre le feu aux poudres en lui procurant l’Instrument qui lui donnera les moyens de se retourner pour faire face à la réalité qu’elle fuit. C’est là notre mission capitale, notre responsabilité incontournable, mais elle ne va pas au-delà et nous ne pourrons rien faire de plus pour lui venir en aide. Car s’il nous incombe d’ouvrir la voie de sa conversion, de son possible Retournement, celui-ci dépendra au final de la libre décision, du libre engagement de chaque conscience humaine. C’est pourquoi la suite des événements ne sera plus de notre responsabilité mais relèvera du choix de conscience de chaque être humain qui devra en assumer les conséquences, sa propre implication demeurant indissociable de la responsabilité inaliénable de l’humanité tout entière. Et c’est pourquoi la Treizième Œuvre ne s’accomplira qu’avec la contribution de tous les êtres humains éveillés en son sein, une Treizième Œuvre qui sera l’œuvre de la révolution intérieure de l’humanité, l’œuvre du grand Retournement ou qui ne sera pas.

< L’Appel de Mongo vol IV p203-204 >

Une loupe grossissante de notre réalité à venir

L’Appel de Mongo pousse toutes les tendances de notre monde de la Communication aux extrêmes, faisant ressortir son évolution future et ses ultimes aboutissements.
La pertinence de ses anticipations provient de ce qu’elles sont liées entre elles dans un ensemble organique qui révèle comment elles sont entraînées les unes par les autres. Commes elles touchent toutes les dimensions de notre réalité, il est impossible de les énumérer de façon exhaustive. A titre d’illustration, voici juste quelques vecteurs saillants qui montrent leurs enchaînements indissociables :

  • Notre société de la croissance infinie est soutenue par une dette infinie et une industrie publicitaire toujours plus envahissante.
  • Elle aboutit à un écart extrême entre les riches et les pauvres qui signe le retour de l’esclavage. (Selon un rapport* des Nations Unies, il n’y a jamais eu autant d’esclaves dans le monde depuis que l’esclavage a été aboli).
  • Notre société de consommation et de jouissance infinies a accouché d’une pornographie de masse devenue « normale » parce qu’elle fait vendre.
  • Elle s’accompagne d’une traite sexuelle des êtres humains sans précédent, avec l’esclavage sexuel et le développement exponentiel d’une pédocriminalité de masse (voir l’enquête* du New York Times).
  • La toute-puissante industrie de la maladie a besoin de malades pour prospérer. La santé signant sa ruine, elle génère une société toujours plus malade et toujours mieux soignée avec des traitements de haute technologie toujours plus coûteux.
  • La greffe d’organes étant un de ses marchés les plus juteux, il stimule la traite des êtres humains pour le trafic d’organes (voir l’enquête* d’Interpol) où on retrouve toujours la même équation : déshumanisation – profit aveugle – extrême pauvreté – population vulnérable et désarmée dont les enfants réduits à l’état de marchandise autant pour le sexe que pour les organes.