La quête du remède universel

Ils croient qu’ils peuvent guérir la maladie pour supprimer la méchanceté du monde, seulement ils n’ont pas encore trouvé le bon remède. Ils cherchent celui qui les aidera à fabriquer le bon médicament… Voilà, c’est pour ça qu’ils te veulent.
L’Appel de Mongo Volume I

Le cœur du sujet

Dans l’univers fantastique de Mongo qui est une métaphore de notre monde de la Communication s’imposant comme premier pouvoir toujours plus envahissant, la maladie sévit sous tous ses aspects.

Peur des microbes qui a fait se confiner la moitié de l’humanité sous terre. Soif aveugle de profit et de pouvoir. Boulimie de jouissance et manque insatiable alimentés par l’industrie publicitaire. Addiction au divertissement de masse qui plonge l’humanité dans l’engourdissement de l’inconscience.

Mais aussi dysfonctionnement structurel extrême d’une société de la croissance infinie générant des montagnes de déchets avec des pénuries irréversibles. Inégalités extrêmes entre riches et pauvres à l’origine d’une détresse et d’une violence extrêmes. Guerre de domination et d’exploitation entre les sexes, avec la souffrance de leur impuissance à communiquer et à s’aimer. Et au cœur de tous ces maux, l’angoisse existentielle face à l’absurdité de la mort, de la vieillesse et du mal qui ne peuvent qu’être refoulés.

Loin de ce monde en déliquescence, la communauté du Mongonastère abrite le cœur névralgique de Mongo qui contrôle les milliards de cubes avec lesquels l’humanité communique. Par cette connexion ignorée du monde, les mongonastiques œuvrent secrètement à la guérison de l’humanité souffrante.

Pour cela, ils doivent atteindre le douzième degré de conscience qui engendrera une nouvelle mutation de Mongo, dans l’espoir qu’elle libérera l’humanité du douloureux sommeil de son inconscience en lui insufflant la lumière d’une nouvelle conscience.

Ainsi se déclare la nature du remède universel qui ouvre sur une quête d’éveil de la conscience. C’est le cœur du sujet, l’axe du livre qui relie toutes ses dimensions en les mettant au service d’un même processus de conscientisation.

L’idéal de l’Œuvre Alchimique

L’Appel de Mongo entraîne progressivement le lecteur dans une exploration intérieure à la rencontre de lui-même. Il vit alors une expérience constellée de symboles et d’archétypes qui vont s’activer dans son monde intérieur pour lui parler en propre, opérant des prises de conscience en libérant sa propre énergie créatrice et transformatrice. Et c’est là que le roman s’ouvre sur une dimension nouvelle qui n’a aucun équivalent dans la littérature.

Le livre renoue pleinement avec la dimension spirituelle de l’œuvre d’art qui a toujours eu une fonction thérapeutique de régénérescence et d’élévation de la conscience. Toute œuvre d’art spirituelle renvoie au prototype idéal de l’Œuvre Alchimique qu’elle tente d’approcher. Or le but du Grand Œuvre est la réalisation du remède universel, cette pierre philosophale qui restaurera le paradis terrestre en transmutant en or notre monde déchu.

Sauf qu’aujourd’hui plus que jamais le remède doit pouvoir être infusé largement dans la conscience collective pour qu’il ait un impact transformateur sur notre société mondialisée en péril. D’où la nécessité de recourir à l’autoroute du divertissement populaire en tant que support incontournable pour toucher le plus de consciences possibles.

C’est ce qui va définir la structure de L’Appel de Mongo qui a été conçue pour être une arme de combat, en même temps que le livre porte le flambeau de ce nouveau combat à mener par les artistes porteurs de conscience, nous appelant à enclencher une révolution culturelle qui ne pourra être qu’une révolution de conscience.

Élever notre niveau de conscience

En explorant les maux de l’humanité sur les plans politiques, médiatiques, économiques, écologiques, éducatifs, culturels, sexuels, relationnels, avant de culminer sur le plan spirituel de la recherche de sens, le roman déploie une vision complète de l’ensemble de nos crises pour révéler qu’elles sont toutes l’expression d’une crise évolutive que traverse l’humanité. Et cette crise décisive a pour unique fonction de nous forcer à mûrir en élevant notre niveau de conscience afin d’échapper à notre autodestruction.

Toutes ces crises étant exacerbées par la corruption généralisée des puissances régnantes qui nous transmettent une sensation d’envahissement, d’éclatement et de confusion, elles ont pour effet de nous maintenir dans une impuissance à agir faute de parvenir à cerner la véritable nature du mal auquel il faudrait s’attaquer.

Parce que L’Appel de Mongo pousse l’ensemble de nos crises à leurs extrêmes aboutissements, il va mettre en lumière la racine du mal qui leur est commune, donnant peu à peu accès au lecteur à une vision unifiée où toutes les pièces du puzzle se trouvent rassemblées.

Mais une telle opération ne peut s’accomplir qu’à travers l’imprégnation des quatre volumes, où le lecteur est confronté aux ténèbres de notre réalité avant d’aboutir à la lumière libératrice qui lui rendra toute sa foi en lui-même et en l’humanité. Dans un jeu de miroirs multiples, le lecteur découvre bientôt qu’il est lui-même au cœur du combat qui se livre dans L’Appel de Mongo entre les ténèbres de l’inconscience et la lumière de la conscience. 

Dès lors il devient un acteur central des enjeux du livre en tant qu’arme de combat destinée à éveiller sa conscience au même titre que les œuvres des mongonastiques. Confronté au pouvoir de sa goutte d’eau qui lui rappelle que chaque goutte compte, il est mis face à sa responsabilité d’éveiller sa propre conscience afin de contribuer à l’élévation de notre conscience collective, seule issue pour échapper à notre autodestruction.