L’Auteure Sarasvati
Sa biographie spirituelle
L’auteure, d’abord désignée par ses initiales C. S. avant de prendre le nom de Sarasvati, est née en France dans les années 60. Passionnée de littérature et de philosophie, son parcours universitaire la dirige vers le professorat. Puis tout s’arrête à l’âge de trente-trois ans. En proie à une crise existentielle où elle lutte depuis des semaines contre une sourde montée d’angoisse, cette angoisse la submerge tout à coup sous la forme d’une peur fondamentale si absolue qu’elle ne peut que sombrer en elle. La rencontre avec sa peur fondamentale la plonge dans un abîme qui va littéralement l’atomiser, réduisant en cendres son existence en effaçant toute sa mémoire jusqu’à la mémoire de son nom.
Après cet effacement total de sa mémoire, ne subsiste plus qu’un espace de conscience vierge et vide sans personne pour exister, mais aussi sans plus aucune peur, un espace ouvert infiniment paisible ou règne seulement la félicité. Puis, comme émergeant de l’océan de sa propre conscience infinie, elle renaît à une vie nouvelle en repassant par la même sensation du nouveau-né s’éveillant pour la première fois à la vie avec une conscience neuve, une mémoire vierge et vide. Dans cette renaissance, alors qu’elle n’a plus la moindre identité, sa mémoire se reconstitue graduellement d’elle-même, lui rendant peu à peu les repères de son existence passée.
L’auteure a traversé une NDE (Near Death Experience, ou EMI, Expérience de Mort Imminente).
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Pour la plupart des personnes qui ont vécu ces expériences, leur existence s’en trouve bouleversée à jamais. La réalité de la mort qu’elles ont expérimentée directement les rend très conscientes de la nature éphémère de l’existence terrestre, ce qui les incite à se détourner des ambitions frivoles du monde pour se consacrer à l’essentiel : l’amour, le pardon, la bienveillance, la solidarité, la gratitude, la joie.
Mais cette révolution à 180° ne se fait pas sans difficulté. Leur changement irréversible affecte aussi leur statut professionnel quand il n’est plus compatible avec leur nouveau ressenti. C’est ce qui s’est produit avec Sarasvati qui vit une période d’incertitude dans laquelle ses anciens repères et valeurs s’effondrent toujours plus. À la fin il n’en reste que des cendres, et elle quitte l’enseignement.
Deux ans avant cette fracture, elle avait commencé la rédaction d’un roman qui lui tenait à cœur mais progressait laborieusement. Pendant sa NDE, l’espace vide dans lequel elle s’est fondue l’a fécondée d’une immense vision qui l’a traversée comme l’éclair, et elle réalise après coup que cette vision est directement liée à ce qui lui tenait à cœur dans le roman.
Elle sait alors avec une certitude absolue qu’elle est enceinte de ce livre qui va bientôt occuper tout son espace. L’immense vision est pleine d’un sens profond qui demande à être exhumé, mais aussi d’une énergie vitale où la flamme de l’inspiration commence à animer son travail d’écriture. Sauf que l’essentiel de sa vision s’est résorbé dans la vacuité, le lieu vide d’une mémoire originelle qu’il lui faut retrouver.
C’est ainsi que débute l’aventure intérieure de la création de L’Appel de Mongo, correspondant à un long travail de réminiscence de plus de vingt années avant que Sarasvati ne parvienne à se délivrer du livre. La création de L’Appel de Mongo devient sa passion exclusive, sa vocation, tout autant qu’une pratique spirituelle quotidienne consistant à rester connectée à la Source originelle de sa vision qui la nourrira et la transformera en profondeur durant tout le processus créatif.
La génèse du livre
Mon expérience de la vacuité m’a mise en contact avec la matrice vide à l’origine de toutes les créations. Elle contient la mémoire originelle de tout ce qui est dont la focalisation va orienter tout mon travail créatif d’accouchement du livre. La connexion à l’insondable matrice devient une pratique spirituelle de transformation intérieure où dans un lent goutte à goutte, je vais recevoir l’inspiration de la vision qui veut s’écrire et venir au monde à travers moi.
Mais je peux aussi bien exprimer cette réalité en disant que la graine de la vision a été implantée dans ma conscience du fond de la vacuité. Ensuite, tout ce que j’ai eu à faire a été de l’arroser jour après jour de mon attention consciente. Ça a été ma seule contribution véritablement active requérant ma volonté personnelle. Pour le reste, je n’ai fait qu’assister à sa germination, sa croissance, puis son déploiement organique jusqu’à donner un arbre majestueux établi dans ma conscience.
Voilà du moins pour la disposition la plus heureuse. En réalité, il faut y ajouter le parasitage de l’ego qui cherchait à s’approprier les fruits de l’inspiration pour sa propre gloire. À chaque fois qu’il a repris le dessus, la connexion s’est perdue, et l’écriture devenait superficielle, sans vie, frauduleuse. Il s’ensuivait des périodes pénibles de stérilité et de dépression dont je refusais de reconnaître la cause, jusqu’à ce que je sois forcée d’admettre mon impuissance à écrire quoi que ce soit d’authentique de ma propre autorité. Puis épuisée par la résistance de l’ego, je finissais par lâcher prise en renonçant à mon ambition personnelle sur le livre. Et dans cette reddition seulement, la connexion à la Source de l’inspiration se rétablissait, me rappelant que j’étais juste son canal et son instrument.
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À travers ce long processus de reddition de l’ego, l’auteure aboutit à une première version du livre complet au bout de sept ans. Elle réalise alors que son travail de connexion constante à l’inspiration l’a grandie. Comme si un voile lui avait été ôté des yeux, elle en ressort avec une nouvelle maturité qui l’ouvre à une vision du livre beaucoup plus profonde que ce qu’elle avait été capable de percevoir jusqu’ici.
L’accouchement de cette première version était juste un marchepied destiné à la hisser vers sa nouvelle maturité d’où il lui est demandé de réécrire intégralement le livre. Ce qui lui prendra à nouveau sept ans, et à nouveau le même processus se reproduit.
La croissance spirituelle continue d’accompagner son travail créatif. Une autre couche de voile plus subtil lui est ôté des yeux, elle voit encore plus clairement et plus profondément dans sa vision, ce qui lui commande de se lancer dans une troisième réécriture complète. Et cette fois elle parvient à la hauteur du livre qu’elle portait en elle, sa dernière version intégrant enfin l’immense vision dans toutes ses dimensions.
Le livre s’est ainsi déployé en trois phases : la pâte du texte a été à chaque fois entièrement repétrie par la conscience d’une maturité plus haute, lui insufflant toujours plus d’intensité, de profondeur, de précision, mais aussi d’unité. Car pour un livre en quatre volumes, il en ressort une impression d’unité profonde que le lectorat du test d’évaluation a bien perçue, où chaque partie nourrit les autres comme dans un corps organique indissociable.
Cette dernière version n’est cependant pas finalisée. Sarasvati considère qu’un ultime remaniement reste nécessaire qui exige de passer par une confrontation avec des regards extérieurs. Et c’est notre test d’évaluation qui va lui procurer ces regards extérieurs, en lui fournissant plus de 100 pages de commentaires critiques. Dotée de cette manne d’informations incomparable, l’auteure s’attèle à cet ultime remaniement qui lui prendra encore deux années, avec l’appui de membres de l’association supervisant ses travaux pour les dernières relectures.
Les raisons de son effacement
J’ai tout reçu du livre. J’ai reçu la grâce d’être connectée à une inspiration profonde qui m’a portée durant tout le processus créateur, souvent enivrée, et grandie au-delà de ce que j’aurais jamais pu concevoir. Il m’a fait vivre une aventure intérieure grandiose qui m’a conduite au tréfonds de mon être, me faisant traverser la peur et la noirceur la plus absolue pour découvrir au-delà la lumière et la paix intouchables qui résident au cœur de tous les êtres. Je suis sortie du livre avec le sentiment du plus profond accomplissement.
Mais j’en suis aussi sortie avec la certitude que je n’étais pas autorisée à recevoir ses bénéfices et son éventuel succès. Car je sais en toute vérité ne pas être l’auteure de L’Appel de Mongo qui n’est autre que la Source de l’inspiration sans quoi il n’aurait jamais pu advenir.
Aussi, lorsque j’ai pu le remettre entre les mains de l’association L’Appel de Mongo qui en dédiera tout le profit au bien-être de l’humanité, j’en ai conçu une grande libération. Car de cette façon, les bénéfices du livre reviendront bien à son véritable auteur, la Source de vie qui réside au cœur de tous les êtres. Et qu’ainsi la boucle soit bouclée.
< Sarasvati >
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Dans le roman, un des créateurs de Mongo a sombré dans la démence pour avoir voulu s’attribuer la puissance créatrice qui s’exprimait à travers lui. Il s’agit là d’un avertissement très clair du risque d’inflation du Moi que rencontre tout artiste lorsqu’il est enflammé ou enivré par une puissante énergie créatrice.
Pour les lecteurs qui perçoivent la lumière et la profondeur de L’Appel de Mongo avec ses niveaux de lecture intriqués, l’impression qu’il émane d’une vaste conscience éveillée est très forte. Or Sarasvati s’est toujours gardée de s’assimiler à cette vaste conscience. Tout comme le livre est bien plus grand qu’elle, la sagesse qui en émane est bien plus grande que sa propre réalisation : « Sur le chemin de l’Éveil, ce que j’ai réalisé est une goutte, ce qu’il me reste à réaliser est l’océan ».
La majorité du lectorat du test d’évaluation trouve justifié l’anonymat de l’auteure et son désintéressement qui sans cela la mettrait en porte-à-faux avec l’esprit du livre. Car lorsque la nature des créations anonymes des mongonastiques est révélée dans le volume IV, le jeu de miroir se déploie jusque sur ce plan-là, le lecteur pressentant que le livre qu’il tient entre ses mains est lui aussi une création d’une mongonastique qui l’a doté des mêmes fonctions et attributs.
La Source créatrice dans le livre (extrait) ↓
Aucun créateur n’a le pouvoir d’insuffler la vie à sa création. Si ces œuvres sont réellement vivantes c’est parce qu’elles sont nées de la Source : elles doivent leur vie à la Source qui est à jamais la seule et unique dispensatrice de vie. […]
Un créateur authentique fait la volonté de la Source pas la sienne. Il obéit à la vision intérieure que lui commande la Source, quelle que soit la nature de cette vision et sans aucune préoccupation mondaine à l’égard de son résultat. La puissance de son geste créateur réside alors dans sa gratuité, dans son désintéressement, qui fait que l’œuvre qui se forge entre ses mains n’est pas déformée par un désir de plaire et d’en obtenir des louanges, pas plus qu’elle n’est contaminée par la crainte du rejet et de l’incompréhension. Son détachement envers l’œuvre provient de ce qu’il a abandonné tout profit à la Source dont il reconnaît qu’elle en est le véritable auteur, son unique obsession étant de ne pas trahir le commandement intérieur du maître bien-aimé de sa création.
Il a ainsi conscience que toute la fausseté et l’imperfection qui entachent l’œuvre relèvent de lui-même, de la souillure de son propre faire, tandis que la beauté, la vérité et la perfection qui en émanent ne lui appartiennent pas parce qu’elles ne viennent pas de lui. Elles viennent au contraire de ce qu’il n’est pas intervenu, de ce qu’il n’a rien fait de lui-même précisément, elles viennent de ce qu’il ne s’est pas interposé à la volonté de la Source, qu’il s’est laissé faire en la laissant faire comme elle voulait à travers lui… Et c’est là tout le paradoxe : un créateur authentique ne fait rien de lui-même, il ne crée rien de lui-même. Il se contente d’être l’axe ouvert autour duquel la manifestation se focalise et collabore pour faire advenir une création nouvelle à travers lui.
< L’Appel de Mongo volume IV >
― Ces œuvres [d’art des mongonastiques] sont des instruments, elles fonctionnent et sont faites pour fonctionner. Quelle est leur fonction ? Comment fonctionnent-elles ?
― Leur fonction est de relier la conscience à la Source. Ces œuvres fonctionnent comme un champ de conscience unifié vibrant à une haute intensité de manière à ce que toute conscience entrant dans leur contemplation se trouve unifiée, harmonisée et élevée à leur haute vibration. […] Chaque création partage la même hérédité que son créateur, et tout comme leurs créateurs ont été un canal ouvert relié à la Source, ces créations le sont également… Depuis l’aube de l’humanité, c’est par le canal ouvert de ces créations authentiques que la beauté, l’amour, l’humanité, la joie, la paix et tant d’autres bénédictions ont commencé à advenir en ce monde et dans le cœur des êtres, c’est par cette ouverture que la Source a commencé à s’introduire dans le monde pour se révéler et se donner aux êtres.
< L’Appel de Mongo volume IV >