Ne nous y trompons pas! Le combat que ces derniers artistes porteurs de conscience ont à mener est un combat pour s’emparer du pouvoir, ce qui veut dire qu’ils doivent se battre eux aussi pour conquérir l’audimètre!
L’Appel de Mongo Volume II
La conquête de l’attention
Dans l’univers de Mongo les puissances régnantes se sont accaparées la majeure partie de l’attention planétaire. Elles la gardent captive grâce à un flot ininterrompu de divertissements addictifs toujours plus efficaces, garantissant la passivité et la soumission docile de l’humanité à l’ordre établi. Face à elles, une poignée de résistants composée des derniers artistes porteurs de conscience se battent pour la sortir de son état d’engourdissement qui l’enfonce dans le sommeil de l’inconscience. Pour cela, ils doivent introduire leurs armes de libération dans le champ de conscience de l’humanité en recourant eux aussi à l’autoroute du divertissement efficace, seule possibilité d’agir sur la conscience collective en lui infusant la lumière de la conscience.
Le lectorat rendu à ce point réalise qu’il est entré dans L’Appel de Mongo de la même manière. Le premier épisode conçu pour captiver l’attention du plus grand nombre l’a aspiré dans une fiction attrayante d’une grande facilité de lecture. Il lui procure ce plaisir d’évasion qui est la première qualité que la majorité des humains attendent aujourd’hui d’un divertissement culturel. Mais sous l’apparence du divertissement se cache un cheval de Troie qui s’est introduit dans sa conscience pour le convier peu à peu à reprendre contact avec lui-même, le livre le renvoyant toujours plus fort à sa propre réalité comme un grand miroir.
Le grand défi du livre est de faire passer le lectorat d’une attention captive et passive d’un simple divertissement à une libre attention active qui sollicite un réveil de sa conscience. La conversion se développe sur les quatre volumes où elle stimule progressivement sa capacité d’attention, le conduisant vers une intensification de son attention active qui élève son niveau de conscience.
Notre premier test d’évaluation centré sur le premier épisode avait pour but de mesurer sa puissance d’attraction auprès d’un large public, soit la première phase de l’arme de combat qui si elle ne fonctionne pas ou trop faiblement sape tout l’enjeu du livre. Or cette étape initiale a rencontré un succès incontestable de très bon augure.
Quant au deuxième test d’évaluation portant sur le livre complet, il montre que le processus de conscientisation fonctionne très bien sur 2/3 des lecteurs pour lesquels la stimulation de leur attention active se fait naturellement sans effort. L’excellente surprise est que plus leur attention répond positivement à la stimulation, plus leur lecture devient intense et profonde, avec la sensation de s’éveiller à leur richesse intérieure en plongeant de plus en plus profondément en eux-mêmes.
Dans notre monde de la Communication le pouvoir réside dans notre capacité à conquérir l’attention collective. L’Appel de Mongo tente lui aussi d’accéder au pouvoir en recourant à l’autoroute du divertissement efficace pour toucher la plus vaste audience possible. Mais il s’agit ici de faire triompher le pouvoir de la conscience sur les forces de l’inconscience, en rouvrant notre horizon dans l’impasse à la lumière d’une issue libératrice accessible à toute l’humanité.
Tel est le véritable enjeu de L’Appel de Mongo en tant qu’arme de combat. Telle est sa vocation première de contribuer à l’essor de la grande révolution qu’appelle notre monde de la Communication, cette révolution de conscience qui rendra au collectif humain son pouvoir d’agir sur sa destinée.
Le combat dans le livre (extrait)
[Les derniers artistes porteurs de conscience] ne peuvent pas uniquement compter sur l’authenticité et la beauté de leurs créations pour espérer triompher, car il faut encore qu’elles soient dotées d’une réelle puissance de diffusion capable de toucher la plus vaste audience possible, et c’est là que se situe toute la difficulté. Comment accéder à cette puissance de diffusion sans se trahir ? Comment propulser des œuvres de conscience sur le mode du divertissement par le passage obligé de l’accroche et de la jouissance immédiates sans se corrompre à son tour ?
S’ils parviennent à franchir cette première étape, ils remportent une petite victoire qui leur fait gagner quelques parts d’audimètre. Mais ils n’ont fait là que la moitié du chemin qui mène jusqu’aux consciences. Car ils doivent encore contourner les résistances de l’état d’inconscience d’un public qui se sent menacé par l’intrusion de la lumière de la conscience et du contact avec la réalité. Ils ont donc l’obligation de concevoir des œuvres d’une grande dextérité psychologique qui vont mettre ce public en confiance, le rassurer sur lui-même, et lui fournir un supplément de courage en lui insufflant un courant de vie qui le portera finalement à accepter ce délicat contact… Ce n’est que lorsque ces deux grands obstacles ont été surmontés que leurs créations atteignent véritablement leur cible en devenant une arme de libération efficace.
En partant de la capture de l’attention passive du public pour ensuite libérer son attention en la rendant à nouveau active, condition indispensable à la reconnexion de sa réceptivité consciente, leurs créations peuvent alors distiller des prises de conscience chez les spectateurs. Cela en levant le voile sur les manœuvres occultes des forces d’oppression, ou bien en les éclairant sur eux-mêmes par l’imprégnation des valeurs de la conscience, ou encore en élevant leur niveau de conscience par la seule contemplation de la beauté et de l’authenticité d’une création porteuse de l’inspiration vivante qui lui a donné naissance.
Dans l’absolu, il suffirait donc que la communauté des artistes véritables se focalise sur la création de ces armes de libération en puisant dans la force de leur inspiration, il suffirait qu’ils les multiplient et accroissent leur puissance d’action pour gagner toujours plus de parts d’audimètre jusqu’à provoquer le basculement collectif de l’humanité dans la conscience.
< L’Appel de Mongo volume II p188-189 >