Lecteur Julian Sohet – thérapeute de la vision à Strasbourg – SA PAGE DE PRESENTATION ⇒

Appréciation du LIVRE COMPLET  ♥♥♥♥

En une formule

Un outil puissant pour vaincre l’addiction aux écrans et retrouver le goût du contact direct avec le réel.

Synthèse en forme de 4ème de couverture

Dès les premières pages, on est aspiré dans un récit captivant qui va toucher toute la palette de notre humanité et de notre monde en crise, nous embarquant dans une aventure romanesque qui se découvrira être tout autant une aventure politique, psychologique et spirituelle s’adressant directement à notre réalité sociale ainsi qu’à notre être le plus profond. Et ce qui nous y attend est la révolution. Une révolution de notre regard sur notre monde contemporain qui est de l’ordre d’une épiphanie, aussi bien qu’une révolution de notre rapport aux écrans qui est une puissante invitation à s’en émanciper pour en redevenir les maîtres.
C’est ici que L’Appel de Mongo révèle le pouvoir unique qu’il porte en lui. Prémonitoire sur l’évolution des grands courants qui façonnent notre monde de la Communication, il nous met en garde contre le danger de l’addiction aux écrans qui enfonce l’humanité dans toujours plus de soumission et d’inconscience, tout comme il annonce un inévitable réveil de la conscience humaine s’adressant à tous ceux qui commencent à en reconnaître le piège et la toxicité.
Si vous-même qui lisez ces lignes sentez qu’elles vous concernent, alors L’Appel de Mongo est fait pour vous. Car il est un puissant outil conçu pour vaincre votre addiction qui accompagnera en douceur votre déconnexion grâce à sa longue imprégnation, avant de vous mener jusqu’à la plus inattendue et profonde libération.

Impact

Je tiens à souligner l’impact fort que le livre a eu sur ma vie, de l’ordre d’une épiphanie.

Il a modifié de manière déterminante mon comportement envers les médias (écrans et infos), et m’a apporté un nouveau regard sur notre monde contemporain. Au fur et à mesure de la lecture, j’ai pris conscience du danger et des méfaits de la dépendance aux médias, en prêtant attention aux effets de leur usage sur les gens et sur moi-même, avec une aversion grandissante pour la technologie numérique. A tel point que j’ai complètement revu leur utilisation. J’ai cessé d’écouter la radio et supprimé mes réseaux sociaux (Facebook, Whatsapps).

Cette déconnexion du virtuel m’a reconnecté à l’immédiat du moment présent, me redonnant le goût du contact réel et des rencontres réelles. Elle n’est cependant pas aisée, car elle peut révéler un état de solitude qui est masqué par la stimulation permanente des notifications et amis virtuels, obligeant à se confronter à soi-même. Lorsqu’on en est privé, on mesure son niveau d’esclavagisme et on ressent le vertige de perdre les moyens de communication parce qu’on en est ultra-dépendant, qui est comme de plonger dans le gouffre. Ça s’apparente à une phase de désintoxication où il faut surmonter l’épreuve du manque artificiel, pour réorienter la  » dopamine  » sur la vie réelle jusqu’à retrouver le désir et l’attraction pour le partage réel, en y remettant de l’attention et de la valeur.

L’idéal est de s’en émanciper progressivement, et quand on y parvient, l’impact est libérateur avec des cascades de conséquences positives. J’y ai retrouvé une posture de droiture face à la vie (corporelle et philosophique), une prise directe à l’instant présent, une stimulation à cultiver la pleine conscience. L’émancipation des écrans conduit à une réduction de la passivité et de la soumission pour redevenir acteur de ma vie, plus conscient et plus confiant dans mon potentiel à accomplir mes aspirations véritables qui relèvent de ma seule responsabilité.

Le livre et ma thérapie de la vision

Il s’accorde avec sa méthodologie :

• Posture face à la vie : en rapport à la vue, conscience de porter le regard sur l’horizon
• Prise directe à l’instant présent
• Conscience de se désintoxiquer des écrans
• Importance de la pleine conscience : lien à l’acuité visuelle et à la fatigue oculaire

Questionnaire

Sur le plan narratif, ce premier volume a tous les ingrédients qui le rendent extrêmement captivant et accrocheur. J’ai beaucoup aimé le style et la qualité littéraire (pour mon ressenti et en référence à ma formation en prépa littéraire). Il se lit d’entrée très facilement, avec un bon dosage de dialogues vivants et dynamiques, et en recourant régulièrement au procédé  » in media res  » qui nous plonge immédiatement dans l’action pour ensuite se déployer par des retours en arrière. Il nous confronte à des personnages qu’on visualise et intègre rapidement, ce qui les rend proches, touchants et attachants, nous faisant partager leur état d’âme et leur périple qui sont très chargés émotionnellement. Tous ces ingrédients mis ensemble nous remuent, nous tiennent en haleine, rendant le livre difficile à lâcher jusqu’à la dernière page.
Je note aussi qu’il contient des passages drôles, autre émotion attrayante, et une scène de sexualité crue que j’ai trouvée belle et agréable à lire.

La deuxième partie contraste fortement avec la première qui était pleine de délicatesse et d’humanité. Ce volume nous ouvre alors à une vision entière du monde qui nous rappelle qu’il contient le pire comme le meilleur. Il nous confronte à sa part d’horreur et d’abjection, comme s’il nous annonçait que rien ne nous sera caché (autre parti pris narratif plutôt anti-commercial que je trouve intéressant et stimulant). L’univers fantastique difficilement identifiable au commencement de la lecture se clarifie pour devenir une dystopie/utopie qui nous installe dans une distanciation de notre réalité contemporaine pour mieux l’explorer et la cerner.
Concernant les passages cruels et sombres, ils sont cohérents avec le propos du livre où il est nécessaire de les montrer, car ils nous mettent en garde que rien n’est jamais acquis, qu’un retour du totalitarisme et de la barbarie se prépare toujours dans l’ombre de notre indifférence pour l’état du monde. Ces passages participent aussi à la prise de conscience de l’addiction aux écrans qui nous installent dans une banalisation de la violence, où ils nous font consommer une grande quantité de violence et autres négativités sans réaliser qu’ils sont une nourriture toxique qui ne sont pas sans impact sur notre état d’être.

Ce second volume est très différent du précédent. Il se présente comme une vaste leçon sur l’état du monde. On se retrouve dans l’observatoire du Mongonastère, en tant qu’observateur du monde dans une position statique. On sort du dynamisme picaresque du premier volume et de ses ressorts attractifs pour s’élever sur un autre plan d’attention.
J’ai trouvé le passage socio-économique moins intéressant et parfois redondant. Mais si l’ensemble est au premier abord moins prenant, c’est parce qu’il est moins facile à lire et requiert une attention plus soutenue. Si on accepte d’aller dans ce sens, on s’élève à un autre niveau d’attraction en découvrant des informations, des analyses, des idées inédites qui sont marquantes, originales et judicieuses. Après avoir dégagé les racines des maux de notre société en les exposant à la lumière, tout l’exposé s’inscrit dans une quête du remède universel qui est passionnant en soi parce qu’il s’applique concrètement à la réalité de notre monde d’aujourd’hui.

Dans la première partie, j’ai beaucoup aimé la description du fonctionnement de Mongo en tant que Maître de la Communication. L’interaction des boules, des cubes, des pyramides, ses phases de développement, son processus d’amélioration de la communication, tout cela est très original et ingénieux.

De tous les thèmes abordés, je retiens particulièrement :

• La culture des quatre richesses (bien-être matériel, bien-être relationnel, bien-être de la santé physique et mentale, bien-être de la joie et de la paix intérieures). Elle est très percutante et judicieuse en nous rappelant que la véritable richesse à laquelle nous aspirons n’a de sens que si elle contribue à améliorer la qualité de nos conditions d’existence.

• Les quatre poisons de notre inconscience collective (entité aveugle de la bête immonde) sont également très justes : la tyrannie du temps ; le gigantisme ; la verticalité pyramidale ; et la frontière séparatrice. Ce dernier poison qui érige un mur toujours plus grand entre les riches et les pauvres nous fait croire qu’il existe un bon côté de la frontière (les riches) opposé à un mauvais côté (les pauvres), ce qui est une illusion, car le mur génère le même niveau de tension et de souffrance des deux côtés quand leur écart est poussé à l’extrême. Cette réalité m’a tout particulièrement parlé pour avoir vécu à Mexico-city. L’écart entre riches et pauvres y est extrême, et je confirme que les riches vivent dans la peur des kidnappings, dans un état de tension et de menace permanent qui est en soi une souffrance et une misère.

• Le culte des images. Les réseaux sociaux nous offrent une fenêtre où nous pouvons cultiver une identité virtuelle valorisante que beaucoup finissent par préférer à leur expression et présence dans le monde réel.

• L’audicratie. Une excellente mise en perspective de tout ce qui tourne autour de l’économie de l’attention (vedettariat, notoriété, société de l’image, temps de cerveau disponible, monnaie d’attention…)

Le volume III renoue avec le dynamisme attractif du volume I. On est à nouveau dans l’action, les dialogues vivants, un récit d’aventure et d’intrigue accrocheur et agréable à lire.Les thèmes développés sont toujours intéressants. Ici, ça va être la découverte de l’amour et de la sexualité par Thomas, le protagoniste central devenu jeune adulte. Cette découverte déclenche d’abord une peur profonde qu’il va devoir affronter et dépasser dans un combat héroïque avec lui-même. Ce dépassement l’ouvre alors à une nouvelle lumière et une nouvelle conscience qui réveillent son amour pour Mafat, un amour libéré de la peur lui donnant l’élan pour la retrouver dans la confiance, la douceur et le respect.
Le dernier tiers du volume développe une vision mystique à laquelle j’ai eu du mal à accrocher. Elle évoque une réalité transcendante ou suprasensible dont je n’ai pas l’expérience, et du coup ça m’a paru assez abscons et difficilement intelligible.

Le volume IV reprend l’introspection du volume III en poursuivant son éclairage psychologique et spirituel. J’y ai été cette fois plus réceptif. D’abord la narration est à nouveau prenante, riche en rebondissements et en émotions intenses, avec des dialogues dynamiques qui stimulent interrogations et réflexions. C’est le cas durant toute la confrontation de Thomas avec Gunj, le maître réalisé symbolisant l’idéal de l’accomplissement humain. Leur interaction rend les thèmes initiés dans le volume III beaucoup plus clairs et parlants.
Je retiens notamment l’impératif d’être dans le moment présent comme source de lucidité, de guérison et de bien-être. On le retrouve sous une autre perspective dans le fait de s’établir dans le réel, dans ce qui est. Cette sensibilité au réel ouvre à une compréhension du déterminisme universel qui est évoqué tout au long du livre. D’un côté, elle nous fait sentir que nous sommes tous soumis au jeu de la manifestation, comme la vague dans l’océan sur lequel nous n’avons aucun contrôle, et de l’autre côté, elle nous rappelle qu’au sein même de ce conditionnement inexorable, nous disposons à chaque instant de la liberté inconditionnelle de faire face à ce qui est ou de nous en détourner, faire face étant l’acte même qui nous donne le pouvoir d’accomplir notre destinée, la mission de vie de notre désir profond qui ne dépend que de nous et de notre responsabilité. Dans l’acte de faire face qui revient à être dans le présent et le réel se trouve aussi la clé de l’agir sans agir, ce thème énigmatique imprégnant tout le récit qui se résout dans le mouvement libre et spontané du Danseur accompli, où il est en accord avec le courant de la manifestation qui agit à travers lui sans rien faire de lui-même.
Le dernier tiers du livre s’accélère en apportant plein de prises de conscience pertinentes et intéressantes qui auraient gagné à être plus développées. Elles présentent une synthèse et un ultime avertissement sur notre monde de la Communication en nous rappelant ses dangers comme son potentiel d’accomplissement pour l’humanité, selon que nous allons continuer à nous enfoncer dans l’inconscience de l’addiction aux écrans ou que nous trouverons la force de nous en émanciper en grandissant en conscience.