Lectrice Safia Kihel – membre active de l’association de monnaie locale LE STÜCK⇒ à Strasbourg.

Appréciation du LIVRE COMPLET  ♥♥♥♥ 

En une formule

Les aspects les plus sombres de notre humanité décryptés, avec pour unique antidote, l’élévation spirituelle des individus.

Synthèse en forme de 4ème de couverture

Nous avons là un roman ambitieux d’une originalité inclassable qui se présente comme une fiction qui n’en est pas une. Il traite un sujet complexe avec des images puissantes et parfois violentes. Il n’a pas d’objectif de séduction pour vendre à tout prix, et au contraire, il ne craint pas de rebuter et faire peur pour servir sa vision en toute intégrité, ce qui n’est pas facile à proposer à un lectorat de base. Nous voilà prévenus : nous ne sommes pas dans un produit marketing.
Il est très bien écrit, avec un style accessible qui est tout de suite captivant. On est aspiré dans l’univers mystérieux de Mongo avec ses personnages attachants pour un voyage intense et coloré, très chargé émotionnellement. Tandis que l’intrigue générale entraîne tout le courant de la lecture, elle s’accompagne d’une dimension didactique forte destinée à éveiller les consciences. Sous le voile du fantastique, émerge de plus en plus clairement la réalité de notre monde d’aujourd’hui, ce monde de la Communication gouverné par l’audimètre, le pouvoir de l’attention.
C’est là que le roman va nous apporter des outils pour comprendre ses dysfonctionnements, explorer des remèdes, des issues, tout comme il devient lui-même un outil pour partager des réflexions et des connaissances sur la spiritualité, le sens de la vie, de la mort, invoquant notre responsabilité d’acteurs face à la désagrégation de la société, pour un grand sursaut de conscience collectif qui peut encore transmuter le pire qui s’annonce devant nous dans le meilleur d’un renouveau créateur lumineux.

Le livre et les monnaies locales

(Réf. Vol II – analyse socio-économique p102 à p154)

Il décrit les deux outils majeurs d’asservissement des masses : les moyens de propagande d’un côté, et l’outil monétaire de l’autre. Ces deux outils sont au service de la religion de la croissance qui est la base idéologique de nos économies.
Je connaissais déjà le système monétaire et avais conscience de la propagande massive à laquelle nous sommes exposés, de sorte que je ne sais pas comment ce passage pourrait être reçu par une personne ignorante de ces domaines. C’était pour moi une grande satisfaction de lire quelque chose de bien écrit qui expose des idées (qui paraissent actuellement) minoritaires que je partage.

Questionnaire

C’est très bien écrit et tout de suite captivant. On est aspiré dans l’univers mystérieux du livre avec ses personnages attachants pour un voyage intense et coloré, très chargé émotionnellement. Il nous plonge dans les contrastes extrêmes du lumineux et du ténébreux, nous confrontant à des scènes oppressantes, violentes et avilissantes qui déclenchent de la répulsion, pour revenir ensuite à des scènes rayonnantes de douceur et d’humanité que j’ai savourées. Mais rien dans ses extrêmes n’est gratuit ou manipulateur. En suivant la vie de jeunes enfants, le contraste entre l’horreur et la douceur fait notamment ressortir le scandale absolu de la pédocriminalité, une réalité qu’on ne veut pas voir et parce qu’on ne la voit pas, elle se répand de plus en plus massivement dans le déni et l’indifférence générale.

Sur le fond, ce volume évoque des outils d’autonomies accessibles même sans travail spirituel (le jeûne, la médecine naturelle). Il expose les drames de la condition humaine que vivent les humains profondément endormis (inconscients), c’est-à-dire les cercles vicieux qui nourrissent la « nature inférieure / animale » de l’humain, et qui l’éloignent de sa nature « supérieure / divine ». Ce sont les violences allant jusqu’à la torture (sur tout les plans : physique, sexuel, psychique, émotionnel, social, économique, culturel…), les différents type d’esclavages qui en découlent jusqu’au plus sophistiqués, au niveau mental, aboutissant à la soumission librement consentie grâce aux croquants (publicités) et la loi de l’audimètre, la destruction de la Nature, de la Vie, de la Beauté…

La problématique centrale est identifiée comme étant le niveau de conscience. L’énigme de Mongo est posée, et avec elle, le concept très complexe de sa « manifestation sans agir » qu’on retrouve tout le temps. Le volume II décrit les deux outils majeurs d’asservissement des masses (les moyens de propagande d’un côté, et l’outil monétaire de l’autre), au service de la religion de la croissance qui est la base idéologique de nos économies.
Je connaissais déjà la le système monétaire et avait conscience de la propagande massive à laquelle nous sommes exposés depuis toujours. C’était pour moi une grande satisfaction de lire quelque chose de bien écrit qui expose des idées (qui paraissent actuellement) minoritaires que je partage.
En plus de cela il m’a apporté une grande découverte : propagande et monnaie peuvent converger et fusionner en un seul outil, l’audimètre ! J’ai n’ai pas fini d’assimiler ce concept dont j’avais pressenti l’existence il y a quelques temps mais que je n’arrivais pas du tout à cerner.

Je retiens des idées très pertinentes :

• Les 4 richesses (p141) : matérielles, relationnelles, santé physique et mentale, et spirituelle
• La question des systèmes de gouvernance (autocratie, aristocratie, démocratie) dont le « résultat » dépend de toute façon des « intentions » de ceux qui tiennent les rênes
• La question de l’audicratie (p201)
• Les illusions de l’inconscience collective conduisent à deux « contre-vérités » :  le complot (p212), et « les plus privilégiés sont les premiers esclaves » (p213). Points de vue extrêmement intéressants pour moi !
• Les 5 grands poisons: la tyrannie du temps (p213), le gigantisme (p214), la verticalité pyramidale (p215), la frontière séparatrice (p216), l’idolâtrie (p241)
• Le « craquage » du Dicteur illustre à quel point il est difficile de s’engager dans une voie spirituelle (dans son cas déni de certaines impressions). Mais ces « craquages » peuvent aussi être salutaires et avoir leur raison d’être en tant que processus évolutif (rassurant !)
• Les sentiments de malaise de Thomas me sont familiers, cela ressemble à ce que je ressens avec les endormis…
• La question du niveau de conscience est réaffirmée comme étant le problème central, et donc la nécessité d’élever le niveau de conscience est la seule vraie solution

Les deux derniers volumes m’ont plongée dans un environnement nouveau, comme d’entrer dans une forêt inconnue, luxuriante, foisonnante de richesses et de nouveautés. Ils abordent les notions les plus méconnues pour moi. Ils me donnent beaucoup de matières à penser, si bien que je n’arrive pas à m’en faire une vision synthétique. Je suis consciente d’être passée à côté de plein de choses par manque de maturité spirituelle. Ces deux volumes demandent un niveau d’investissement dans un nouveau champ d’exploration dans lequel je suis engagée. Ils sont alors pour moi une invitation à les relire attentivement quand j’aurai acquis une plus grande maturité spirituelle.

Leur lecture m’a cependant éclairée et percutée sur énormément de thèmes qui font écho à d’autres sources d’inspiration qui me sont familières, principalement Mikhaël Aïvanhov et Annick de Souzenelle. Mais aussi Pierre Lassalle pour son point de vue sur la moralité, le détachement, le miroir, la sexualité, le temps…

Comme je les ai répertoriés, je les reproduis ici tel quel.

Pour le volume III :

• clin d’œil au tai-chi-chuan (p8, p39, p53) que je pratique un peu

• (p15 et suivantes) illustration d’un changement de paradigme (physique de Newton et d’Einstein), et des vérités non contradictoires mais gigognes (p22)

• notion de miroir : (p 24-25, p32, p43, p182)

• (p29) notion de pensée créatrice, illustration du miroir

• (p32, p250) paroles de Trismégiste (intérieur vs extérieur):

• équilibre de l’ivresse: laisser-aller et concentration (p38)

• piège orgueil (p88 et p70)

• Aïvanhov (cf le « Rire du Sage ») : anxiété (p.74), la notion de nature inférieure vs supérieure (p103)

• Annick de Souzenelle(cf. « L’humanité, épouse divine de Dieu ») : son point de vue sur la chute (p260), et sur le mal (p 241)

• notions de respiration, de mort/renaissance (p 33-34), mort/renaissance/amour (p68), amour inconditionnel (p128), amour/vie/mort (p170, p215), le oui-abandon inconditionnel-communion (p201 216), amour/détachement (p208)

• chakra : peur-ventre / courage-cœur (p33), couleur (p110)

• purification par le feu (p110)

• Mongo : changement de paradigme (p115), serviteur de l’humanité (p119), né du désir de l’homme (p122) – cube miroir de la conscience du monde (p124) (j’essaie de comparer avec l’idée de l’homme qui travaille à devenir à l’image de Dieu…)

• idée de « Avec » (p125 et autres)

• les peurs : peur de la puissance et des responsabilités (p41, p118), peur ennemie de la connaissance (p94), peur de perdre la foi (p96), peur de souffrir de l’amour (p175, p192)

• Thomas fait la même erreur que le Dicteur ? non alignement (p60) vs alignement (p120, p204)

• puissance sexuelle et guerre des sexes, approche psychanalytique (p69-71, p187), fin de la guerre (p135)

• renvoi à Ungern ? (p138)

• passage d’un seuil, gardien du seuil (p90, p64, p150) le Juge (p244)

• ogre = folie = ego (p 87, p94, p96-104, p108, p127)(nécessité de l’ego), historique de l’ogre (p141), le mal est relatif (p241)

• libre arbitre (p120, p123à125, p141) : libre arbitre de l’ogre

• joie souffrance amour sacrifice fraternité (p132à135)

• notion de virginité (p191 et p197) qui se rapproche de celle de Aïvanhov, et de Annick de Souzenelle

• Adam et Eve (p180), Yin/yang (p184), Humanité déchue (p196, p260)

• Union/solitude (p196), pouvoir tendresse (p196) (cf définition tarot des héros)

• éveil, extase (p210)

• transformation (p213, p214 et 215)

• (p216 – 217) : vie et mort se font l’amour, éternelle fécondité, réalité créatrice

• karma (p237, p248)

• paradoxe des aspects intérieur/ultime et extérieur/relatif qui sont vrais simultanément (p253à255) : très intéressant !

  Pour le volume IV :

• j’aime la définition de l’inconscience (p5)

• le suicide vs besoin de se confronter à l’ego (p 44)

• la confrontation à l’ego (p53 à p71) – comment détruire l’ego ? par l’Amour, en « l’épousant » ! (cf point de vue de Annick de Souzenelle et de Aïvanhov sur la notion de mal)

• (p76-78) totem et tabou de Freud, complexe d’œdipe (cf point de vue original sur cette idée : référence à retrouver !)

• (p87-89) les conséquences de l’attachement (renvoie à la déf de l’inconscience en p5)

• joie et « ouverture » à la souffrance de l’autre sont compatibles (p91)

• résistance à la guérison (p91)

• notre peur ne peut être plus forte que soi ! (p92)

• attention aux semences (p95, p96),  (cf point de vue d’Aïvanhov sur l’importance du commencement)

• indécision / inaction / absence de positionnement <=> choisir nature inférieure (p100), les deux natures s’excluent mutuellement (p129), attraction de la nature inférieure (p130 et 131)

• marécage confusion (p101), s’extraire des marécages (p103 et 104, p109 à116)

• renoncer à sa propre guérison (p123, p125) => notion de désintéressement de Aïvanhov

• analyse processus de la souffrance (p126)

• beaucoup de marquage (p127 à 151) : réalité, amour, éveil, projection….(mettre relire !)

• terme « gloire » (p142)

• Orgueil (p156)

• complexe d’œdipe (p157-158)

• synchronicité (p159)

• karma (familial/humanité ?) p160